Huit
à dix jours
après la 4 ème
mue, le ver à soie a atteint sa taille définitive. Il mange
de moins en moins et finit par
renoncer totalement à la feuille dont il
était si friand. Il cherche alors à quitter ses
congénères, erre ça et là et cherche
continuellement à
grimper.
Il vide son tube digestif des liquides et impuretés
inutiles et son corps devient diaphane, jaune ambré ou
blanc laiteux selon la race.
Léleveur, averti par ces symptômes,
installe alors des rameaux de
bruyère (genêt ou thym) sur
lesquels le ver montera ; cest la « montée » qui commence. Le ver à soie
grimpe le long dun rameau, sarrête dès
quil a trouvé un endroit convenable et
commence à sécréter son fil de soie ;
celui-ci, sortant humide de
la filière, se colle facilement
au rameau. Au fur et à mesure de la sécrétion, la
chenille déplace la tête de telle façon
quelle senferme progressivement dans une
cage de soie. Peu à peu, la forme du cocon se précise, au bout de
quelques heures, on voit apparaître sa forme
légèrement cintrée en sa partie médiane. La paroi
du cocon sépaissit, devient opaque et le
travail de lanimal nest plus visible. Ce
travail dure deux à trois jours
durant lesquels le ver sécrétera un fil mesurant de
800
à 1.500 m de
long.